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Textes de moi =)
17 décembre 2010

Je ne voyais plus

   Excusez moi pour les fautes d'orthographe... 

 

Je ne voyais plus… Tout m'était obscur depuis quelques temps … J'étais atteint d'une soudaine cécité. Non pas une cécité comme on peut l'imaginer habituellement, je voyais les couleurs froides et étincelantes de l'hiver, je pouvais voir les joyeux enfants jouer dans la neige. Non, ce n'était pas cela! J'avais plus l'impression que tout ce que je voyais, tout ce que j'entendais, tout ce que je sentais était obscur, froid. J'allais donc, aujourd'hui, me rendre dans une rue pour essayer de réveiller mes sens.

   Les enfants que j'aperçus faisaient une bataille dans la neige. Je voulus prendre part à leur jeu, mais ces derniers prirent peur et s'enfuirent. L'obscurité s'agrandit…

   Je me dirigeais alors vers la bibliothèque municipale pour voir si c'était un manque de connaissance qui m'obscurcissait les sens. Je parcourais les rayons, je feuilletais les livres. J'avais déjà pris connaissance de tout les ouvrages à ma disposition… Le noir devint total.

   Mais que se passait-il? Que m'arrivait-il? Je connaissais tout ce qu'il était possible de connaître. J'étais le plus joyeux et convivial possible mais les gens me fuyaient. Que faire?…

   La soirée était belle, je décidais alors de traîner un peu sur le chemin en faisant des détours, passant par des ruelles où le ciel étoilé et froid de cette magnifique nuit d'hiver était visible. Cette nuit-là, le ciel resplendissait, des myriades d'étoiles peignaient un décor féerique pour qui savait observer. Je croisais alors des personnes à qui je souhaitais le bon soir et je leur louais la beauté du ciel. Ils se retournèrent, m'attrapèrent, me frappèrent pour ensuite me voler mon portefeuille en me laissant pour mort. Cette fois ci le froid s'intensifia, me paralysant totalement, mes paupières s'alourdissaient, je commençais à tomber dans les doux bras de Morphée, me croyant libéré du lourd fardeau qu'est la vie.

   Je commençais à prendre goût à la mort, quoi qu'elle fût un peut courte, car quelques gifles, de la musique d'ambiance et une chaleur réconfortante me réveillaient alors. Où étais-je? Qui m'avait donc aidé? Comment étais-je arrivé là? Toutes ces questions sans réponses… Malgré ma vue encore floue, je voyais des objets passer au-dessus de moi, des têtes inconnues étaient en train de me recoudre, de me panser, bref, on s'occupait de moi. J'essayais de poser mes questions à voix haute, mais on me fit taire, on voulait que je me repose encore. J'appris, après m'être de nouveau endormi, que j'avais dormi beaucoup plus que de raison. Je décidais alors de me lever, on m'offrit de la nourriture, de l'eau. J'en profitais pour mieux étudier mon environnement.

   Je découvrais une atmosphère assez détendue, un groupe de personne était assis en cercle et jouait au dés, un autre groupe lisait des livres dont j'ignorais tout. Quelques musiciens jouait d'étrange et envoûtantes mélodies grâce à des instruments inconnus. Je me trouvais dans un havre de culture. Ce qui me surprit le plus, ce fut la chaleur. Tout les gens étaient chaleureux et s'entraidaient. Les musiciens meilleurs que d'autres donnait des conseil, je m'approchais d'eux, ils m'accueillirent et me proposèrent de jouer un peu. Je leur avouais que je ne savait pas faire de musique… Il me proposèrent de m'apprendre, de tester les instruments les plus approprié pour débuter.

   C'est à partir de là que ma vue revint peu à peu.

   J'appris en leur compagnie à lire, et à jouer la musique. J'améliorais ma culture et découvrais ce qui rendait ma vue obscure. C'était ce manque de chaleur, ce manque de culture, ces mensonges et ces couvres feu, ces soldats dans la rue et ces politiciens qui agissaient sans retenues.

   Je passait beaucoup de temps enfermé en compagnie de ces étranges mais enivrants personnages, mais je ne savais toujours pas où j'étais… Je leur demandais sans cesse, mais ils ne répondaient jamais.

   Bizarrement, ce refus engendra une suite de questions qui fit revenir le froid et l'obscurité. Car au bout d'un moments, mes sauveurs n'avaient plus rien à m'apprendre, ils n'avaient plus rien à me faire lire. Et ils ne cherchaient pas d'autre choses, ils ne cherchaient pas à s'intéresser à d'autre cultures que la leur…

   Je décidai alors de partir.

   Je préparais mes affaires alors que tout le monde dormais. J'ouvris alors l'unique porte qui se trouvait ici et je fus aveuglé par les rayons du soleil. Nous avions perdu toutes notions du temps. Cela était bien triste…

  Je marchais à travers une forêt dense mais éclaircie partiellement par les rayons du soleil. Il faisait beau et chaud, mais j'avais toujours autant froid… Je débouchait alors sur une route plus grande avec beaucoup plus de monde. Je marchait le long de cette procession ou tout le monde se bousculait.

   La nuit tombait, je n'avais atteint aucun lieu où me restaurer et dormir. Il n'y avait plus personne sur la route… J'entendis alors arriver derrière moi un autre groupe de véhicules. Ils s'arrêtèrent à ma vue et me proposèrent de monter avec eux. Je ne pouvais refuser cette offre généreuse, car, de plus, l'air était de plus en plus froid et le soleil de plus en plus bas. Une fois à l'intérieure, on m'offrit à boire et à manger. On me posait des questions sur d'où je venais, ce que je faisais seul sur la route et je m'efforçais de répondre au mieux à ces personnes si extravagantes tant par leur tenues que par leur façon de s'exprimer. Toute cette curiosité me redonnait alors du baume au cœur et je leur demandais si je pouvais rester avec eux quelques temps.

   Les joyeux caravaniers ne furent nullement surpris de cette questions et m'accueillirent

A bras ouverts. Nous fêtâmes alors dignement ma venue. Certains improvisaient des poèmes, d'autres chantaient accompagnés par des instruments dont j'ignorais le nom. Les musiciens étaient d'une virtuosité impressionnante! Je leur montrait mes quelques talents et ils acceptèrent très volontiers le peu de culture que j'avais. Le froid partit au fil des échanges. L'obscurité laissait place à une clarté éblouissante.

   Chaque parcelle de mon corps entrait alors en osmose avec ce lieux et ses mélodies qui lui sont propre. Les cahots de la caravane rythmaient les musique, rythmaient les discussions. Je finissais alors par me laisser aller au sommeil et Morphée m'accueilli en son sein. Cette nuit fut une des plus paisible que j'avais passée.

   Avec ces gens, tout n'était que joie et rien ne venait troubler cela. Toutes les questions les plus sombre et froides me quittaient peu à peu et laissaient une douce quiétude m'envahire.

   Les discussions ne se tarissaient point. Les jeux et les mélodies variaient et changeaient en permanence pour en donner d'autres totalement différents. A aucuns instant de la journée l'oisiveté ne nous gagnais. On donnait libre cour à notre créativité, à notre joie de vivre.

   Les temps froids arrivèrent alors. Avec le froid arriva la mort… En effet, les plus âgés d'entre nous ne résistèrent pas au froid lancinant, à ses griffes d'acier acérées…

   Je me rendis compte alors que ce lieu joyeux et entraînant n'était que débauche et futilité. Devant leurs morts, les caravaniers ne réagissaient pas. Aux mieux, ils les laissaient dans la forêt mais ne portait jamais le deuil.

   Même si la mort fait partie de la vie, j'avais du mal à accepter cette situation. Ces êtres anciennement magnifique me paraissaient désormais monstrueux. Ces mélodies me semblaient ignoble. Les cahots qui me semblaient si doux se transformais en vibrations insupportables.

  Tout n'était que mensonge…

  Tout n'était qu'invention…  

   Nulle place pour la réflexion…

   Nulle espoir, seulement des songes…

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